BRUXELLES, BELGIQUE – Le lundi 15 décembre 2025 marque une nouvelle journée de mobilisation sociale de grande ampleur en Fédération Wallonie-Bruxelles. À l'appel du front commun syndical, un mouvement de grève généralisé est en cours, affectant en première ligne les établissements scolaires et les structures d'accueil de la petite enfance. Moins de trois semaines après les trois jours de grève nationale qui avaient déjà paralysé de nombreux services fin novembre 2025, cette nouvelle action accentue la pression sur les autorités et interroge sur la capacité de résolution des tensions sociales persistantes.
Un Front Commun Syndical Unifié pour des Revendications Répétées
Ce nouveau débrayage intervient dans un climat de mécontentement persistant au sein des secteurs relevant de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si la grève de la fin novembre 2025 avait déjà posé les jalons d'une contestation profonde, les négociations qui en ont suivi n'ont manifestement pas suffi à apaiser les tensions. Le front commun syndical, regroupant les principales organisations représentatives du personnel, dénonce à nouveau ce lundi un manque criant de moyens, des conditions de travail dégradées et une reconnaissance insuffisante des professions de l'enseignement et de la petite enfance.
Les revendications sont multiples et bien connues : elles portent sur des hausses de salaires, l'amélioration des ratios d'encadrement en crèche, la réduction de la charge administrative pour le personnel enseignant, ou encore des investissements accrus dans les infrastructures scolaires souvent vieillissantes. « Nous ne pouvons plus attendre. Les défis auxquels nous faisons face quotidiennement dans nos écoles et nos crèches sont structurels et nécessitent des réponses concrètes et ambitieuses, pas de simples promesses », a déclaré un représentant syndical ce matin, soulignant l'urgence de la situation.
Quelles Perturbations Concrètes ce Lundi 15 Décembre ?
Dans l'enseignement fondamental et secondaire
- Fermetures complètes ou partielles : De nombreuses écoles, qu'elles soient de l'enseignement officiel, libre subventionné ou spécialisé, annoncent des perturbations majeures. Certaines ont dû fermer leurs portes pour la journée, faute de personnel suffisant pour assurer l'encadrement et la sécurité des élèves.
- Accueil minimum : D'autres établissements tentent d'organiser un service d'accueil minimum pour les élèves dont les parents n'auraient pas d'autre solution de garde. Cependant, cet accueil est souvent limité en capacité et en activités, et ne peut remplacer un jour de cours normal. Il est crucial pour les parents de vérifier les communications spécifiques de l'école de leur enfant.
- Classes perturbées : Dans les écoles qui restent ouvertes, il est fort probable que certaines classes soient regroupées, que des cours soient annulés ou remplacés par des activités de substitution, altérant le déroulement pédagogique habituel.
- Cantines et activités extra-scolaires : Les services de repas chauds et les activités périscolaires sont également fortement impactés, avec de nombreuses annulations.
Dans les crèches et milieux d'accueil de la petite enfance
- Fermetures et capacités réduites : Le secteur de la petite enfance est lui aussi durement touché. Plusieurs crèches et maisons d'enfants ont annoncé leur fermeture complète pour la journée, tandis que d'autres opèrent avec une capacité d'accueil fortement réduite.
- Impact sur les familles : Pour les parents de jeunes enfants, souvent déjà sous pression, cette situation engendre de réelles difficultés logistiques, les obligeant à trouver des solutions de garde alternatives en urgence, à prendre un jour de congé ou à aménager leur télétravail.
- Problématiques d'attractivité : La mobilisation dans ce secteur met en lumière les problématiques d'attractivité des métiers de la petite enfance, souvent sous-rémunérés et confrontés à des conditions de travail exigeantes, avec des équipes en sous-effectif chronique.
Conseils aux Parents et Aux Usagers
Face à cette journée de grève, EuroMK News recommande aux parents et aux usagers des services concernés de :
- Consulter les communications : Vérifier les informations envoyées par leur école ou crèche via les canaux habituels (e-mail, site web, application, affichage). Ces informations sont les plus à jour et les plus précises concernant la situation de leur établissement.
- Anticiper les solutions : Si possible, anticiper les solutions de garde alternatives pour les enfants en cas de fermeture ou de capacité d'accueil limitée.
- Prendre contact : Ne pas hésiter à contacter directement la direction de l'établissement en cas de doute ou pour des situations spécifiques.
Contexte et Perspectives d'Avenir
Cette nouvelle journée de grève, quelques semaines seulement après le mouvement de fin novembre 2025, témoigne d'une exaspération grandissante au sein du personnel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La répétition des actions interroge sur l'efficacité des dialogues sociaux et la volonté politique de répondre durablement aux enjeux. Pour de nombreux observateurs, la situation actuelle est le reflet d'un sous-investissement chronique dans des secteurs pourtant fondamentaux pour l'avenir de la société.
Les négociations entre le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les syndicats sont complexes. Les contraintes budgétaires pèsent lourdement sur les discussions, mais les syndicats rappellent que l'investissement dans l'éducation et la petite enfance est un choix de société qui ne peut être constamment reporté. La question reste de savoir si cette nouvelle démonstration de force suffira à débloquer des avancées significatives ou si d'autres actions seront à prévoir dans les mois à venir, notamment à l'approche des fêtes de fin d'année qui pourraient voir un regain de mobilisation si aucune solution n'est trouvée.
EuroMK News continuera de suivre l'évolution de la situation et vous tiendra informé des développements futurs, basant nos informations sur les rapports de sources fiables comme la RTBF et nos propres analyses.