Un Symbole des Fêtes Profané au Cœur de la Capitale

BRUXELLES, le 8 décembre 2025 – La sérénité des fêtes de fin d'année a été perturbée ce week-end à Bruxelles. La majestueuse Grand-Place, habituellement parée de ses plus beaux atours pour les célèbres Plaisirs d'Hiver, a été le théâtre d'un acte de vandalisme à caractère politique. Dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 décembre 2025, des inconnus ont tagué des graffitis pro-palestiniens sur la crèche de Noël installée au pied du sapin géant, un symbole fort de paix et de tradition.

Les inscriptions, le slogan « Free Palestine », ont été découvertes samedi matin sur le tissu blanc immaculé qui enserre la crèche, comme l'a initialement rapporté VRT Nieuws. L'information a été rapidement confirmée par Brussels Major Events (BME), l'organisation responsable de l'organisation des Plaisirs d'Hiver et du marché de Noël bruxellois. Cet incident survient en pleine période où la Grand-Place accueille des milliers de visiteurs venus admirer le spectacle son et lumière et profiter de l'ambiance féerique.

Les Faits : Une Intervention Rapide pour Effacer les Traces

Selon les détails fournis par Brussels Major Events, les graffitis ont été découverts tôt samedi matin. Conscient de l'impact potentiellement négatif sur l'image de cet événement international et sur l'ambiance des fêtes, les équipes d'entretien sont intervenues avec une célérité remarquable. Le slogan « Free Palestine » a été effacé du tissu, et la crèche a retrouvé son aspect d'origine en quelques heures, minimisant ainsi la visibilité du vandalisme pour le grand public. Une action rapide et discrète, mais qui n'a pas empêché l'information de se propager.

Le choix de la Grand-Place et de la crèche comme cible n'est pas anodin. La Grand-Place est non seulement un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, mais aussi un lieu emblématique de la capitale européenne, un carrefour de cultures et un espace public par excellence. La crèche de Noël, quant à elle, représente une tradition ancestrale, un symbole de recueillement et de convivialité pour de nombreux Belges et touristes, indépendamment de leurs convictions religieuses. La profanation de ce symbole, même temporaire, envoie un message fort et provocateur.

Réactions et Enquête en Cours

Brussels Major Events a exprimé sa ferme condamnation de cet acte de vandalisme. « Nous déplorons ce type d'agissements qui n'ont pas leur place sur un site patrimonial tel que la Grand-Place et durant un événement qui se veut fédérateur et apolitique », a déclaré un porte-parole de BME, soulignant l'engagement de l'organisation à maintenir un esprit de tolérance et de respect mutuel pendant les festivités. La Ville de Bruxelles a également été informée de l'incident, et un rapport détaillé sera transmis aux autorités compétentes.

Une plainte a été déposée auprès des services de police, et une enquête est désormais ouverte pour identifier les auteurs de ces dégradations. Les caméras de surveillance installées autour de la Grand-Place, ainsi que les témoignages potentiels, devraient être exploités pour retrouver les individus responsables. Les actes de vandalisme sur des biens publics, en particulier sur un site classé et symbolique, sont passibles de sanctions sévères en vertu de la législation belge.

Le Contexte Géopolitique en Écho à Bruxelles

Cet incident s'inscrit dans un contexte géopolitique global tendu, où le conflit israélo-palestinien continue de susciter des débats passionnés et polarisants à travers le monde, y compris en Belgique. Depuis plusieurs années, et encore plus intensément en 2025, les tensions au Moyen-Orient ont régulièrement trouvé un écho dans les rues des villes européennes, se manifestant par des manifestations, des rassemblements et parfois des actions plus controversées.

Bruxelles, en tant que capitale de l'Europe et ville cosmopolite, est particulièrement sensible à ces enjeux internationaux. Elle est un lieu privilégié pour l'expression des opinions politiques et les protestations, mais la ligne est souvent fine entre l'exercice légitime de la liberté d'expression et la dégradation de l'espace public ou des symboles culturels. Le choix de la crèche de Noël comme support pour un message politique est perçu par beaucoup comme une transgression des limites, détournant un objet de son sens originel pour en faire un véhicule de contestation politique, dans un lieu et à un moment dédiés au partage et à la célébration.

Un Défi pour la Sécurité des Événements Publics

L'incident soulève également des questions sur la sécurité des événements publics de grande envergure, tels que les Plaisirs d'Hiver, qui attirent des millions de personnes chaque année. Malgré un dispositif de sécurité conséquent mis en place par la Ville de Bruxelles et la police locale, la Grand-Place reste un espace ouvert et difficile à surveiller en permanence dans ses moindres recoins, surtout la nuit. Les organisateurs et les autorités sont confrontés au défi constant d'assurer la sécurité tout en préservant l'accessibilité et le caractère festif de ces manifestations.

Des réflexions pourraient être menées sur le renforcement des mesures préventives, notamment la surveillance nocturne des sites les plus sensibles, bien que cela représente un coût et une logistique considérables. Il s'agit également de trouver un équilibre entre la liberté de circuler et la nécessité de protéger le patrimoine et les installations temporaires qui animent la ville. L'incident rappelle la vulnérabilité des œuvres et installations éphémères face aux actes de vandalisme opportunistes.

L'Appel au Respect et à l'Unité

Alors que les Plaisirs d'Hiver se poursuivent avec succès jusqu'au début de l'année 2026, cet événement vient rappeler la fragilité de la paix sociale et la nécessité du respect mutuel, même en présence de désaccords politiques profonds. Les autorités bruxelloises et les organisateurs des Plaisirs d'Hiver appellent à la retenue et au respect du patrimoine commun, insistant sur le fait que la Grand-Place et ses décorations de Noël doivent rester des lieux de rassemblement et de joie pour tous, et non des scènes de confrontation politique.

EuroMK News continuera de suivre l'évolution de l'enquête et les éventuelles réactions officielles concernant cet incident. Cet acte de vandalisme, bien que rapidement rectifié, restera une tache dans le tableau généralement idyllique des festivités de fin d'année à Bruxelles, un rappel que même les symboles les plus innocents peuvent être happés par les turbulences du monde et devenir l'objet de messages politiques non sollicités.