Le personnel de BX1 en état de choc face à un plan social inattendu
Bruxelles, le 3 décembre 2025 – La rédaction d'EuroMK News a appris, en ce début décembre 2025, la profonde consternation qui règne au sein des équipes de BX1, la télévision locale de la Région de Bruxelles-Capitale. L'Organe d'administration (OA) de la chaîne a récemment dévoilé un plan de restructuration qui suscite une levée de boucliers unanime de la part du personnel, dénonçant une gestion jugée "brutale et opaque". Au cœur de cette tempête sociale : l'annonce de huit licenciements immédiats, accompagnée d'une volonté d'accroître le volume de productions tout en détériorant drastiquement les conditions de travail des employés restants.
L'onde de choc est d'autant plus forte que l'annonce de ces mesures radicales semble avoir pris le personnel de court. "C'est avec stupéfaction que nous avons appris la volonté de l'Organe d'administration de procéder à des licenciements de huit personnes de façon immédiate et violente", confie une source interne proche du dossier, sous couvert d'anonymat, craignant des représailles. Ce sentiment de violence est accentué par l'absence perçue de consultation et de dialogue en amont, jetant une ombre sur la transparence du processus décisionnel.
Des licenciements "violents" et une charge de travail accrue
Les détails du plan révélés par le personnel sont particulièrement alarmants. Outre les huit départs forcés, qui représentent une part significative des effectifs de la chaîne, l'OA envisagerait également une intensification des cadences de production. "On nous demande d'augmenter le volume de productions alors même que l'on nous prive de nos collègues et que l'on détériore nos conditions de travail", s'indigne un journaliste de longue date. Cette équation, qui prévoit de "faire plus avec moins", est perçue comme intenable et potentiellement désastreuse pour la qualité de l'information délivrée aux Bruxellois.
Les craintes sont multiples : surmenage, augmentation du stress, risque de burn-out et, in fine, une dégradation inévitable de la qualité des programmes. "Comment pourrons-nous continuer à informer correctement les Bruxellois, à produire des reportages de fond et à couvrir l'actualité locale avec la même rigueur si nos équipes sont amputées et épuisées ?" s'interroge un délégué syndical, soulignant l'engagement du personnel envers sa mission de service public.
L'opacité, un point central de la contestation
Le personnel déplore avant tout le manque de clarté et la rapidité avec laquelle ces décisions ont été prises et communiquées. L'adjectif "opaque" revient régulièrement dans les témoignages. Aucune explication détaillée ou vision stratégique à long terme n'aurait été partagée de manière satisfaisante pour justifier une restructuration d'une telle ampleur et d'une telle brutalité.
- Manque de dialogue : Les employés et leurs représentants estiment n'avoir pas été suffisamment impliqués dans le processus.
- Justifications floues : Les raisons économiques ou stratégiques invoquées par l'OA restent imprécises pour une grande partie du personnel.
- Timing inopportun : L'annonce intervient à un moment où la charge de travail est déjà élevée et la pression constante dans le secteur des médias.
Cette opacité alimente un sentiment de méfiance et de trahison au sein des équipes, qui ont, ces dernières années, fait preuve d'une grande résilience face aux défis du paysage médiatique en constante évolution.
Contexte et défis du service public local bruxellois
BX1, comme de nombreux médias de service public, est confrontée à des défis persistants. La chaîne opère dans un environnement concurrentiel où les ressources financières sont souvent contraintes. Des discussions sur le financement des médias locaux ont régulièrement jalonné l'agenda politique bruxellois ces dernières années, notamment en 2023 et 2024, sans toujours aboutir à des solutions pérennes pour l'ensemble du secteur.
Cependant, le personnel estime que la solution ne réside pas dans des coupes sombres et une dégradation des conditions. "Nous sommes un service public essentiel pour les Bruxellois, un lien vital entre les citoyens et les institutions de leur Région. Sacrifier le personnel et la qualité de l'information, c'est sacrifier notre mission première", argumente un rédacteur en chef adjoint, qui craint un impact irréversible sur la pertinence et la légitimité de la chaîne.
Quelles perspectives pour BX1 et son personnel ?
Face à cette situation tendue, plusieurs scénarios sont envisageables. Le personnel de BX1 a d'ores et déjà exprimé sa détermination à ne pas laisser ce plan se dérouler sans résistance. Des actions, dont la nature et l'ampleur seront définies dans les prochains jours et semaines de ce mois de décembre 2025, pourraient être envisagées pour contraindre l'Organe d'administration à revoir sa copie.
Les syndicats devraient jouer un rôle crucial dans la médiation et la négociation d'un dialogue social constructif. La question de l'intervention des autorités régionales bruxelloises, principales pourvoyeuses de fonds pour BX1, pourrait également être posée. Leur silence ou leur implication sera déterminante pour l'issue de cette crise.
Cette restructuration brutale à BX1 n'est pas qu'une simple affaire interne. Elle soulève des questions fondamentales sur l'avenir du journalisme de proximité, la pérennité du service public médiatique local et le respect des conditions de travail dans un secteur sous pression constante. EuroMK News continuera de suivre cette affaire de près, car l'enjeu dépasse largement les murs de la rédaction de BX1 : c'est l'information des Bruxellois qui est en jeu.