Calvaire à Marchienne : La Cour d'Assises Confirme la Torture Infantile, Mère et Beau-père Lourdement Condamnés
Charleroi, Belgique – 6 décembre 2025 – L'horreur a un nom, celui de la petite victime d'à peine deux ans et huit mois qui a enduré un calvaire indicible à Marchienne, et la justice vient de rendre son verdict. Après des semaines d'un procès éprouvant devant la Cour d'Assises de Charleroi, Audrey Stassin, la mère de l'enfant, et son ancien compagnon ont été reconnus coupables de torture, une qualification juridique qui souligne l'extrême gravité des faits. La sentence, tombée au début de ce mois de décembre 2025, marque la fin d'une procédure judiciaire qui aura tenu la Belgique en haleine et envoyé un message clair quant à la protection de l'enfance.
Un calvaire qui défie l'entendement
Les faits révélés durant l'enquête et le procès sont d'une cruauté glaçante. Durant plusieurs mois, s'étalant de la fin de l'année 2023 au début de 2024, la fillette a subi des sévices d'une violence inouïe. Brûlures de cigarettes ou avec un fer chaud, morsures à répétition, coups portés sur tout le corps, pincements douloureux… la liste des blessures infligées à ce petit être sans défense a ému et révolté bien au-delà des frontières de la Wallonie. Les photos et les témoignages médicaux, présentés à la cour, ont dépeint un tableau insoutenable, celui d'un corps d'enfant transformé en carte de la souffrance. Chaque nouvelle marque racontait un acte de barbarie, chaque cicatrice portait le poids d'une douleur inimaginable.
L'arrivée d'un enfant est, pour la plupart, synonyme de bonheur et d'émerveillement. Une vie qui s'épanouit, des rires, des premiers pas… Mais pour cette fillette, les premières années de son existence ont été maculées par la cruauté de ceux qui auraient dû la protéger le plus. Audrey Stassin, sa mère biologique, et l'homme qu'elle hébergeait depuis quelques semaines au moment de l'apogée des violences, sont les auteurs de ces actes barbares. Comment un parent peut-il infliger de telles souffrances à sa propre chair ? C'est la question lancinante qui a plané au-dessus de cette affaire.
Le chemin vers la justice : une enquête minutieuse
L'alerte a été donnée début 2024, lorsque des signes évidents de maltraitance ont été détectés. Les services sociaux et les forces de l'ordre ont rapidement été saisis. L'enquête qui a suivi a été longue et complexe, nécessitant l'intervention de nombreux experts : médecins légistes, pédopsychiatres, enquêteurs spécialisés dans les affaires de maltraitance infantile. Chaque trace, chaque témoignage a été analysé pour reconstituer le puzzle de l'horreur. Les expertises médicales ont été cruciales pour prouver le caractère systématique et intentionnel des violences, menant à la qualification de torture, une infraction criminelle passible des peines les plus lourdes.
Les résultats de l'instruction, qui s'est déroulée tout au long de l'année 2024, ont été sans appel. Les preuves accumulées ont justifié le renvoi d'Audrey Stassin et de son compagnon devant la Cour d'Assises début 2025, pour y être jugés pour des faits qualifiés de torture, et non de simple maltraitance. La distinction est fondamentale sur le plan juridique : la torture implique une volonté de faire souffrir et d'humilier sur une période prolongée, avec une cruauté particulière, ce qui a été amplement démontré dans ce dossier.
Un procès sous haute tension et un verdict sans appel
Le procès devant la Cour d'Assises de Charleroi, qui s'est tenu durant les dernières semaines de l'automne 2025, a été particulièrement éprouvant. Les témoignages se sont succédé, déchirants pour certains, révoltants pour d'autres. Les experts médicaux ont décrit avec une précision clinique les lésions, les fractures, les cicatrices qui témoignaient d'un usage régulier et sadique de la violence. Les psychologues ont tenté d'éclairer les mécanismes psychologiques à l'œuvre chez les accusés, même si aucune explication ne peut jamais justifier de tels actes.
Face à la gravité des faits et à l'unanimité des preuves, la Cour d'Assises a délibéré et rendu son verdict début décembre 2025. Audrey Stassin et son compagnon ont tous deux été reconnus coupables de torture sur la fillette. Cette qualification, rare mais malheureusement justifiée ici, souligne la nature préméditée et la cruauté exceptionnelle des actes. Les condamnations n'ont pas tardé à suivre, à la hauteur de l'horreur des faits. Audrey Stassin a été condamnée à 25 ans de réclusion criminelle, tandis que son compagnon écope de 20 ans de la même peine. Le tribunal a également ordonné leur déchéance de l'autorité parentale et des droits civiques pour une durée maximale, afin de protéger définitivement la petite victime et d'envoyer un signal fort à la société.
La petite victime : un long chemin vers la reconstruction
La question du devenir de la petite victime est, naturellement, au centre des préoccupations. L'enfant, aujourd'hui âgée d'un peu plus de quatre ans, a été placée en famille d'accueil dès la découverte des faits et continue de recevoir un accompagnement psychologique intensif. Les séquelles physiques, bien que parfois visibles, ne sont rien comparées aux blessures invisibles, celles qui marqueront son âme pour de longues années. Le chemin vers la reconstruction sera long et semé d'embûches, mais elle est désormais entourée de professionnels dévoués et d'une famille aimante qui lui offrent la sécurité et l'affection dont elle a été si cruellement privée.
Un signal fort pour la protection de l'enfance
Cette affaire tragique de Marchienne, et la sévérité du verdict rendu en décembre 2025, envoient un message puissant. La justice belge ne tolérera aucune forme de violence à l'encontre des enfants, et particulièrement la torture. Au-delà des condamnations, cette affaire nous rappelle la responsabilité collective de veiller sur les plus vulnérables de notre société. Les voisins, les membres de la famille élargie, les professionnels de la santé ou de l'éducation : chacun a un rôle à jouer dans la détection et le signalement des situations à risque.
Les associations de protection de l'enfance, souvent en première ligne, saluent la fermeté du tribunal tout en rappelant que de nombreux cas de maltraitance ne sont jamais révélés. L'affaire de Marchienne doit servir de catalyseur pour renforcer les dispositifs d'alerte, de prévention et d'accompagnement des familles en difficulté, afin que plus jamais un enfant ne subisse un tel calvaire en silence. La mémoire de cette petite fille martyrisée restera un appel constant à la vigilance et à la solidarité pour protéger tous les enfants de Belgique.