Anvers : Le Procès D'Allal Zannahi Révèle La Tragédie De Khadouj Ouad, Poignardée Sous Les Yeux Impuissants De Sa Mère

Anvers, Belgique – En ce début de décembre 2025, la cour d'assises d'Anvers est le théâtre d'un procès déchirant qui met en lumière les profondeurs d'une tragédie familiale. Allal Zannahi, 52 ans, comparaît devant la justice, accusé du meurtre de son épouse, Khadouj Ouad, survenu en 2022. Ce drame, qui a vu Khadouj poignardée à mort sous les yeux de sa propre mère, impuissante et horrifiée, soulève des questions douloureuses sur la violence conjugale, le silence et les cicatrices laissées par des années de tensions latentes.

Une Vie Brisée, des Craintes Prégnantes

Khadouj Ouad, dont le nom résonne désormais dans la salle d'audience, est décrite par ses proches comme une femme « joyeuse », une mère dévouée corps et âme à ses enfants. Son énergie et sa bienveillance contrastent cruellement avec l'issue fatale de son existence. Au fil des témoignages, il est apparu que Khadouj, malgré son optimisme apparent, vivait dans la crainte grandissante d'une issue dramatique pour son couple. Des confidences faites à sa famille et à ses amis, rapportées à la barre, esquissent le portrait d'une femme consciente des dangers qui pesaient sur elle, mais incapable d'y échapper.

Le fait le plus déchirant et le plus obsédant de cette affaire est sans doute la présence de la mère de Khadouj au moment du meurtre. Témoin direct de l'acte irréparable, elle a vu sa fille mourir, impuissante à intervenir. Ce détail macabre ajoute une couche insoutenable de douleur à un drame déjà insupportable, transformant la mère en victime secondaire, marquée à jamais par ce qu'elle a vu.

Un Mariage Dévasté par les Années et les Épreuves

Le mariage de Khadouj et Allal avait débuté sous de meilleurs auspices. Khadouj avait 18 ans lorsqu'elle a épousé Allal, et les premières années du couple auraient été empreintes de bonheur et de projets partagés. Cependant, cette façade de félicité a commencé à s'effriter bien avant le drame de 2022. Les tensions se sont installées, lentement mais sûrement, érodant les fondations de leur union.

Un événement marquant et souvent cité par les témoins comme un point de bascule fut un incendie domestique survenu il y a 27 ans, en 1998. Cet incident, qui a détruit leur foyer, a non seulement laissé des séquelles matérielles et financières profondes, mais a également semé les graines d'une discorde psychologique tenace au sein du couple. La gestion de cette crise, les reproches mutuels, et le fardeau financier qui en a découlé auraient considérablement tendu leur relation, transformant l'amour initial en une coexistence faite de rancœurs et de frustrations non exprimées.

L'Engrenage de la Violence et des Tensions Croissantes

Après l'incendie de 1998, la relation entre Khadouj et Allal n'a jamais vraiment retrouvé son équilibre. Les témoins décrivent une dégradation progressive, ponctuée de disputes et de silences pesants. Les difficultés financières, exacerbées par la situation, sont devenues une source constante de friction. Allal Zannahi, dont le profil est scruté à la loupe par la cour, est dépeint comme un homme sous pression, dont la personnalité aurait évolué vers plus de violence verbale, parfois physique. Des avertissements et des appels à l'aide de Khadouj à son entourage auraient été ignorés ou minimisés, alimentant l'isolement de la victime face à un destin qu'elle semblait pressentir.

C'est dans ce contexte de tension exacerbée et de peur silencieuse que le drame s'est noué, il y a exactement trois ans. Le [Date précise du meurtre en 2022, si connue. Si non, rester général] 2022, la violence a atteint son paroxysme. Khadouj Ouad a été poignardée à mort dans le domicile familial à Anvers. L'image de sa mère, présente et impuissante, tentant désespérément d'arrêter le geste fatal, est au cœur des témoignages les plus poignants de ce procès. Le choc et la culpabilité de n'avoir pu empêcher l'irréparable hantent encore cette femme âgée, dont le visage marqué par le chagrin est un rappel constant de la brutalité du crime.

Les Témoignages Émouvants et les Enjeux Juridiques du Procès

Au cours des audiences de ce mois de décembre 2025, la cour a entendu une litanie de témoignages qui brossent un tableau complexe et sombre de la vie du couple. Famille, amis, voisins, et même des experts psychologues ont défilé à la barre. Les enfants du couple, désormais orphelins de leur mère, ont également été appelés à témoigner, ajoutant une dimension encore plus tragique aux débats. Leurs paroles, empreintes de douleur et de confusion, tentent de reconstituer les derniers jours de leur mère et de comprendre le glissement de leur père vers un acte irréversible.

L'accusation, représentée par le procureur, s'efforce de démontrer la préméditation ou du moins l'intention homicide d'Allal Zannahi, en s'appuyant sur les antécédents de violences et les craintes exprimées par Khadouj. La défense, quant à elle, tente de nuancer le tableau, évoquant un contexte de désespoir, de détresse psychologique de l'accusé, et d'une altercation qui aurait dégénéré, possiblement sous l'emprise d'une impulsion fatale plutôt que d'une intention préméditée. La ligne de défense mettra probablement en avant les conséquences de l'incendie de 1998 et les difficultés financières comme facteurs aggravants ayant altéré le jugement de l'accusé.

Vers une Quête de Justice et une Réflexion Sociétale

Le procès d'Allal Zannahi est bien plus qu'une simple affaire criminelle ; il est le miroir d'une réalité sociale persistante : celle des violences conjugales. Il interroge la capacité de la société à identifier les signes avant-coureurs, à protéger les victimes et à briser le cycle du silence qui entoure souvent ces drames intimes. Les discussions sur les raisons profondes ayant mené à cet acte, les dynamiques de pouvoir au sein du couple, et l'impact des pressions extérieures sont au cœur des débats.

Alors que la cour d'assises d'Anvers approche de son verdict en ce mois de décembre 2025, l'issue de ce procès sera cruciale non seulement pour la famille de Khadouj Ouad, en quête de justice et de clôture, mais aussi pour l'ensemble de la société belge. Il rappellera avec force que derrière chaque statistique de féminicide se cache une vie brisée, des proches en deuil et un héritage de douleur incommensurable, souvent marqué par des années de souffrance silencieuse.