Bruxelles, Belgique - L'indignation grandit à Bruxelles après qu'une agression d'une violence inouïe, motivée par la haine homophobe et transphobe, a frappé la station de métro Beekkant. Les faits se sont déroulés le vendredi 28 novembre 2025, et une plainte officielle a été déposée, comme l'a confirmé la police fédérale ce mercredi 3 décembre 2025. Cet incident rappelle douloureusement la persistance des violences ciblées contre la communauté LGBTQIA+ dans les espaces publics, et met en lumière l'urgence d'une action concertée des autorités et de la société civile.
Les détails d'une agression ignoble
Selon les informations recueillies par EuroMK News et confirmées initialement par la RTBF, l'agression a eu lieu en fin de journée vendredi dernier. La victime, dont l'identité n'a pas été divulguée pour des raisons de protection, a été la cible d'insultes à caractère homophobe et transphobe avant d'être physiquement agressée par un ou plusieurs individus.
La police des chemins de fer est intervenue rapidement sur les lieux. «Lorsque nos collègues de la police des chemins de fer sont arrivés sur place, la victime était en état de choc et présentait des marques visibles de coups,» a précisé un porte-parole de la police fédérale à EuroMK News. La victime a pu fournir un témoignage initial décrivant les événements, les insultes proférées et les violences subies. Elle a ensuite été prise en charge pour recevoir des soins médicaux et un soutien psychologique. Les détails précis de l'agression sont gardés confidentiels dans l'intérêt de l'enquête, mais il est clair que la violence était motivée par la perception de l'orientation sexuelle et/ou de l'identité de genre de la personne agressée.
L'enquête en cours : Une priorité pour les autorités
Le dépôt de plainte a immédiatement déclenché une enquête approfondie menée par la police fédérale, en collaboration avec la police locale de la zone de Bruxelles-Ouest (Molenbeek-Saint-Jean, Jette, Ganshoren, Koekelberg et Berchem-Sainte-Agathe). Les premières étapes consistent à analyser les images des caméras de surveillance installées dans la station Beekkant et ses environs. Ces images sont cruciales pour identifier les auteurs de l'agression et retracer leur parcours avant et après les faits.
«Nous prenons ce type d'agression très au sérieux. Les crimes de haine, qu'ils soient homophobes, transphobes ou autres, sont intolérables et seront poursuivis avec la plus grande fermeté,» a affirmé le commissaire en charge de l'enquête. Des appels à témoins sont également envisagés si l'analyse des vidéos ne suffit pas à identifier les suspects. La collaboration du public est essentielle pour faire avancer ce dossier et s'assurer que justice soit rendue à la victime.
Une vague d'indignation et de soutien
L'annonce de cette agression a provoqué une vive émotion au sein de la communauté LGBTQIA+ et au-delà. Plusieurs associations de défense des droits LGBTQIA+, dont Arc-en-Ciel Wallonie et ÇAVAFaire Bruxelles, ont rapidement exprimé leur consternation et leur solidarité avec la victime.
- «C'est un rappel brutal que malgré les avancées législatives, la haine et la violence restent une réalité quotidienne pour beaucoup de personnes LGBTQIA+», a déclaré Sarah Dupont, porte-parole de ÇAVAFaire Bruxelles. «Nous demandons aux autorités de mettre en œuvre des mesures concrètes pour renforcer la sécurité dans les transports en commun et de sensibiliser davantage le public à la diversité.»
- De son côté, Jean-Marc Lefebvre, président d'Arc-en-Ciel Wallonie, a souligné l'importance de la dénonciation : «Chaque agression doit être signalée. C'est le seul moyen de lutter efficacement contre ces actes et de faire comprendre aux auteurs que leurs actions ne resteront pas impunies.»
Des rassemblements de soutien et des marches silencieuses sont déjà en préparation pour les prochains jours, visant à dénoncer cette violence et à réaffirmer le droit de chacun à exister sans crainte, quelle que soit son identité.
Le contexte des crimes de haine en Belgique
Cet incident s'inscrit dans un contexte où les crimes de haine basés sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre restent une préoccupation majeure en Belgique. Selon le rapport annuel du centre Unia (Centre interfédéral pour l'égalité des chances) publié début 2025, les signalements d'incidents homophobes et transphobes ont connu une légère augmentation en 2024 par rapport à l'année précédente, bien que les chiffres ne reflètent qu'une partie de la réalité, de nombreuses victimes n'osant pas porter plainte.
Le gouvernement belge a pris des mesures ces dernières années pour renforcer la législation contre les discriminations et les crimes de haine. Les peines pour des agressions commises avec des motivations homophobes ou transphobes peuvent être aggravées. Cependant, la sensibilisation du public et la formation spécifique des forces de l'ordre à ces questions restent des axes de travail importants.
«Il ne s'agit pas seulement de sanctionner, mais aussi de prévenir,» a commenté un expert en criminologie de l'Université Libre de Bruxelles. «Cela passe par une éducation inclusive dès le plus jeune âge, des campagnes de sensibilisation massives et une présence policière rassurante et formée dans les lieux publics, notamment les transports en commun.»
Appel à la vigilance et à la solidarité
La STIB (Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles) a également réagi à l'incident, rappelant l'importance de la sécurité dans ses infrastructures et son engagement à collaborer pleinement avec les forces de l'ordre. Des caméras de surveillance sont présentes dans toutes les stations et rames, et le personnel de la STIB est formé pour alerter les autorités en cas d'incidents.
En cette fin d'année 2025, alors que le débat sur la cohésion sociale et le respect des minorités est plus que jamais d'actualité, l'agression de Beekkant résonne comme un appel à la vigilance. Il est crucial que chaque citoyen se sente en sécurité dans l'espace public, et que les actes de haine soient collectivement rejetés et activement combattus.
EuroMK News continuera de suivre l'évolution de cette enquête et les réactions qu'elle suscite, soulignant l'importance de la solidarité et de la détermination à bâtir une société où la diversité est célébrée et non menacée.