Le rêve bleu de Jean Butez : Une question brûlante en ce mois de décembre 2025

Alors que le compte à rebours avant la Coupe du Monde 2026 au Canada, aux États-Unis et au Mexique s'accélère, les regards se tournent inévitablement vers les joueurs susceptibles d'intégrer l'effectif de Didier Deschamps. Parmi les noms qui animent les débats, celui de Jean Butez, le gardien de but français de l'OGC Nice, résonne avec une intensité croissante. À 30 ans, le portier formé en France et révélé en Belgique semble atteindre l'apogée de sa carrière, posant une question légitime : ses performances exceptionnelles actuelles, notamment en Ligue 1, seront-elles suffisantes pour convaincre le sélectionneur des Bleus ?

L'ascension constante : De Mouscron à la Côte d'Azur via l'Antwerp

Le parcours de Jean Butez est celui d'une progression méthodique et d'une persévérance exemplaire. Après avoir fait ses classes en France, notamment au LOSC et à Lille B, c'est en Belgique qu'il explose véritablement. D'abord à Mouscron, où il s'impose comme un gardien de premier plan, puis au Royal Antwerp FC, où il est arrivé en juillet 2020. Ce transfert marquait une étape décisive.

Au Bosuil, Butez est rapidement devenu une figure emblématique. Durant quatre saisons et demie, de 2020 à début 2025, il a gardé les cages du Great Old avec une constance impressionnante, disputant près de 170 matches toutes compétitions confondues. Sa capacité à réaliser des arrêts décisifs, son leadership sur sa défense et son calme sous la pression en ont fait le chouchou des supporters anversois. Il a été un acteur majeur dans les succès du club, laissant un héritage lourd pour son successeur, le jeune Senne Lammens, qui a depuis lors gravi les échelons jusqu'à devenir un Diable Rouge, comme le soulignait récemment FootNews.BE.

C'est précisément début 2025, lors du mercato hivernal, que Jean Butez a franchi un nouveau palier significatif. Fort de ses performances en Jupiler Pro League et de son expérience européenne avec l'Antwerp, il a attiré l'attention de plusieurs clubs majeurs. C'est finalement l'OGC Nice, club ambitieux de Ligue 1, qui a réussi à s'attacher ses services. Cette transition vers un championnat du Top 5 européen était une étape cruciale pour ses ambitions internationales.

Nice : La confirmation au plus haut niveau

Depuis son arrivée à Nice en janvier 2025, Jean Butez n'a pas déçu. Après une période d'adaptation rapide lors de la seconde moitié de la saison 2024-2025, il s'est imposé comme un élément incontournable de l'effectif niçois. En cette première partie de saison 2025-2026, alors que nous sommes en décembre 2025, Butez affiche une forme éblouissante. Il est l'un des artisans majeurs de l'excellente tenue défensive des Aiglons, qui se positionnent actuellement en haut de tableau de la Ligue 1.

Ses statistiques parlent d'elles-mêmes : avec un pourcentage d'arrêts parmi les meilleurs du championnat et un nombre significatif de clean sheets, il enchaîne les performances de haut vol. Sa capacité à capter les ballons aériens, son jeu au pied précis et sa présence rassurante dans sa surface sont autant d'atouts qui le distinguent. Pour beaucoup d'observateurs, Butez a prouvé qu'il avait le niveau pour évoluer au sommet, voire au-delà.

Le défi Deschamps : Quelle place dans la hiérarchie des Bleus ?

Un profil qui colle aux exigences du sélectionneur ?

Didier Deschamps est réputé pour sa fidélité envers ses cadres et son pragmatisme. Pour les gardiens de but, il privilégie l'expérience, la régularité et la capacité à ne pas commettre d'erreurs. Mike Maignan (AC Milan) est aujourd'hui le numéro un incontesté si sa forme physique le permet. La question se pose donc pour les deuxième et troisième postes.

Jean Butez, à 30 ans, présente un profil de gardien mature, fiable et performant dans un championnat de référence. Son manque d'expérience internationale est certes un inconvénient, mais il n'est pas rédhibitoire pour un poste de remplaçant. Sa saison actuelle avec Nice, où il est exposé à des attaquants de classe mondiale chaque week-end, est une vitrine indéniable.

La concurrence : Un obstacle de taille

La concurrence au poste de gardien en Équipe de France est féroce. Plusieurs noms prétendent légitimement à une place dans la liste des 23 pour le Mondial 2026 :

• Mike Maignan (AC Milan) : Le titulaire indiscutable, sauf blessure.
• Brice Samba (RC Lens) : Régulièrement appelé par Deschamps, il a déjà montré sa fiabilité et son caractère.
• Alban Lafont (FC Nantes) : Un talent prometteur, souvent cité et avec une belle expérience en Ligue 1.
• Illan Meslier (Leeds United / nouveau club ?) : Malgré une saison parfois en dents de scie, son potentiel reste élevé.
• Alphonse Areola (West Ham United) : L'expérience des grands rendez-vous, bien que son temps de jeu soit parfois irrégulier.
• D'autres comme Paul Bernardoni ou des jeunes talents émergents.

Face à ces noms, Butez doit faire plus que simplement être bon ; il doit être exceptionnel. Sa régularité sur le long terme et sa capacité à briller dans les moments clés seront scrutées à la loupe.

La feuille de route d'ici au Mondial 2026 : Maintenir le cap

Le Mondial 2026 est encore dans moins d'un an, et les prochains mois seront décisifs. Les stages de mars et juin 2026, avec les matches amicaux et éventuels éliminatoires restants (si le format de qualification le requiert encore pour certains), constitueront les dernières occasions pour Butez de montrer l'étendue de son talent directement à Didier Deschamps. Une convocation pour l'un de ces rassemblements serait un signe fort.

Pour maximiser ses chances, Jean Butez doit :

1. Maintenir sa forme actuelle : La régularité est la clé. Pas de baisse de régime en seconde partie de saison.
2. Enchaîner les performances majeures : Les matches contre les gros calibres de la Ligue 1 (PSG, Marseille, Lyon, Monaco) seront des tests décisifs pour prouver sa capacité à évoluer sous pression.
3. Gagner en visibilité : Si l'OGC Nice participe à une compétition européenne (Ligue des Champions, Ligue Europa Conférence), ce serait une plateforme idéale pour se montrer au niveau international.

La question n'est plus de savoir si Jean Butez a le niveau, mais plutôt s'il peut cocher toutes les cases que Didier Deschamps attend d'un gardien de l'Équipe de France, surtout s'il doit être un joueur de complément.

Conclusion : Le temps de la consécration est-il venu ?

En ce début décembre 2025, Jean Butez a déjà accompli l'essentiel : il est devenu un gardien de but de référence en Ligue 1 après avoir brillé en Belgique. Son parcours force le respect, et ses performances actuelles plaident fortement en sa faveur. Le rêve d'une première convocation en Équipe de France, synonyme de participation au Mondial 2026, n'a jamais semblé aussi proche.

La balle est désormais dans le camp de Didier Deschamps. La sagesse du sélectionneur sera-t-elle bousculée par l'éclatante forme de Jean Butez ? Seuls les mois à venir nous le diront, mais une chose est certaine : le gardien de l'OGC Nice a mis toutes les chances de son côté pour que son nom soit, au minimum, évoqué lors des discussions finales.